page contents

Toi, le mangeur de bois

Toi, qui crois tout savoir, alors que tu ne sais rien. Toi, qui te prends pour une ponte, alors que tu ne vaux pas un œuf pourri. Toi, qui penses être le meilleur, alors que tu n’es qu’un rebut d’une déchèterie que tu as créée pour salir la nature. Toi, l’innommable créature, fils de la punition, tu n’es qu’une imposture arrivée par intrusion sur cette terre que tu ne mérites pas.

Toi, le prédateur affamé, dégoûtant hominien,  sais-tu que tu portes dans tes entrailles une substance qui ferait vomir une hyène ? Sais-tu que tu ne mérites même pas le statut de ton plus proche allié par respect à l’animal ? Oui, tu sais tout cela et tu persistes à te montrer encore plus vil en diffusant tes exactions pour assouvir ton instinct de pervers dépravé.

Que n’as-tu pas inventé comme fourbi depuis que tu t’es distancé de l’animal en te redressant sur tes deux pattes postérieures. Oui, tu as tout inventé pour défier ton environnement et provoquer la nature dans un duel que tu sais perdu d’avance.

Mais, comme tu savais que la nature aura raison de toi, tu as développé la matière crasseuse que tu portes dans ta boîte crânienne pour sévir après ta totale décomposition. Pour cela, tu as créé le diable qui te survivra pour finaliser ton funeste programme.

Oui, ce produit de ton imagination est pire que toutes les armes que tu as inventées depuis la massue, le glaive, la poudre à canon jusqu’aux armes chimiques d’aujourd’hui. Tu dois jubiler de plaisir pour avoir gagné une bataille sur la nature qui t’a façonné en rendant immortelle ton venin.

Tu persévères et tu continues tes offenses envers toutes les espèces qui t’ont précédé sur cette terre sans épargner ta propre espèce de créature inqualifiable. Tu as osé des offenses envers ton créateur en lui collant des étiquettes calquées de tes délires psychotiques.

Avant, c’était de bouche à oreille et la rumeur faisait son chemin. Maintenant, tu as inventé un moyen de propager le mal à la vitesse de la lumière pour atteindre au plus vite ton objectif final. Le « Moi » et tous ses dérivés font partie de tes recherches dictées par le diable avec qui tu composes dans une parfaite symbiose pour arriver à tes fins.

Que diable ! Ce n’est pas seulement que tu y crois, il fait partie de toi-même et ne te quittera qu’après ton trépas pour se loger dans l’esprit d’un nouveau venu. Ainsi, se perpétuera ton épouvantable odyssée que tu as entamée dès que tu as appris à te mettre debout.

Tu te dis aimé et choisi par ton créateur parmi toutes les autres espèces. Tu crois que le processus mis en place avant ton arrivée, est juste créé pour toi pour que tu t’en serves sans modération et sans aucune retenue.

Tu as souillé la matière avec tes expériences. Tu as dénaturé le végétal avec tes OGM. Ta boulimie de prédateur inassouvi, n’a pas épargné l’animal dont tu as fait disparaitre certaines espèces tandis que d’autres sont en voie d’extinction.

Tous ces pillages n’ayant pas suffi à satisfaire tes impulsions d’assassin, voilà que tu pars en croisade contre le genre de ton espèce en infiltrant les esprits pour y semer des zizanies entre ethnies.  

Toi ou moi, peu importe puisque nous sommes tous issus de la plus inextricable énigme de tous les temps. Si le « Moi » revient dans tous les sujets pensants, le « Toi » reste à définir comme le suggère Wikipédia dans le « Toi-kai-rākau, ou Toi-le-mangeur-de-bois » qui est une figure de la mythologie Maori.

Les Maoris qui sont un peuple d'origine polynésienne, devaient avoir une longueur d’avance sur les peuples dits civilisés qui se nourrissent d’arbres pour déféquer du béton et pas seulement.

Ce texte est inspiré de ce bigre d’Internet et autres relais de communication qui diffusent des abjections qu’un esprit, combien même habité par le diable, rejette en bloc. La mystérieuse créature que j’incarne bien malgré moi, me dégoûte et me déshumanise à tel point que je m’en prends à moi-même.

Nul n'est tenu de s'accuser lui-même et nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. «Nemo tenetur se ipsum accusar ĕt nemo auditur propriam turpitudinem allegans».