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Les derniers Kabyles

En quatrième de couverture du livre publié chez tiraeditions@yahoo.fr « les Derniers Kabyles de mon ami Rachid OULEBSIR, on lit le résumé suivant : « être Kabyle aujourd’hui c’est quoi ? Qu’est-ce qui fait que nous sommes encore nous et différents des autres ? Questionne Fadhma la tisserande.

Notre culture n’a plus de contenu ! Elle s’est clochardisée. On perd notre âme ! Notre sève coule dans l’égout de la fausse modernité ! Répond Aïcha Vazaq.

L’orient et l’occident se disputent les oripeaux de notre burnous ! C’est la fin de notre monde ! Le pays changera de propriétaires a dit Si Mohand-ou-Mhend, affirme Adada ».

Voici un roman qui m’a interpellé sur la motivation de son auteur qui, après avoir usé les bancs des universités de Paris Nord et Paris Sorbonne, a décidé de rompre avec la vie citadine pour aller vivre auprès des derniers paysans de sa région natale de Kabylie ? Lors de notre rencontre au Salon du livre d’Alger, je n’ai pas osé lui poser d’autres questions qui seraient inappropriées à l’objet de ma visite : la dédicace de son livre.

Les quelques moments que j’ai passés avec M. Rachid OULEBSIR, ont été forts d’un partage d’un même idéal et d’une même soif de faire quelque chose pour notre patrimoine bafoué par les nouvelles idées reçues. A part ça, j’ai été séduit par la grandeur de cet Homme et sa modestie exemplaire. A travers lui, j’ai ressenti ce dont j’ai rêvé toute ma vie et qui me fait défaut encore : l’instruction pour dire les maux qui m’accablent.

 « Je n’écris ni par plaisir ni pour le plaisir, j’écris parce que j’ai mal », disait notre médecin/poète de campagne. Cette phrase sonne dans mes oreilles comme l’unique thérapie pouvant me délester de quelques poids qui pèsent lourdement sur moi. En effet, c’est avec beaucoup de difficultés dues à l’absence d’instruction, que j’ai écrit ma biographie destinée à ma descendance pour qu’elle sache le passé de son aïeul. Aussi, je n’ai pas été avec le dos de la cuillère pour raconter un vécu, le mien, dans toute sa vérité.

Ce livre autobiographique est suivi d’un roman « les guérilleros » pour compléter une histoire sans détours ni parti pris. Je dis cela, non pas pour me justifier vis-à-vis du lecteur qui verrait mal certains passages dans mes publications, mais pour que mes concitoyens comprennent que si j’ai mis l’accent sur notre mauvais côté, c’est pour mieux le corriger.

Ayant été initié à l’outil informatique, j’en ai profité pour m’autoéditer sur des supports en ligne à titre gracieux. Mais voilà que mes publications sont reprises, ici et là, par d’autres librairies qui veulent faire du commerce sur mon dos. Qu’à cela ne tienne, j’ai fait de mon mieux pour orienter le lecteur en plaçant des liens qui pointent mes ouvrages sur des pages WEB, là où ils sont en lecture libre et téléchargement gratuit.

Mon souhait serait qu’il y ait au moins une lecture ou un téléchargement du roman « les guérilleros » par quelqu’un de mon village car, pour le moment, les lecteurs viennent d’ailleurs. C’est autant dire que les citoyens d’Ait Saada semblent n’accorder aucun intérêt à leur propre histoire !