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La littérature et moi

Les guérilléros sont bien arrivés, ils suscitent en privé bien des débats, me disait l’explorateur littéraire. Administrateur de la WBE et Auteur, entre autres, de l’ouvrage « Le Baron des Caraïbes », M. Salaber m’a repéré sur le Net. Pour l’histoire, tout a commencé quand je me suis mis à écrire mon deuxième roman afin de tuer le temps avant qu’il ne me tue. Une fois ce roman achevé, sans le relire pour le corriger, ni lui accorder trop d’importance, je me suis amusé à le soumettre au premier éditeur en ligne qui s’affichait sur mon écran, la veille d’une escapade au village. A mon retour, deux jours après, j’ai constaté que mon livre était publié. En bas de la page, un avis d’un lecteur « Jolie plume bravo » signé Alain Garot, avait attiré mon attention et comme il n’y avait pas de lien, je n’ai pas cherché à en savoir plus.

Quelques jours après, un ami du Web avec qui je partage mon voyage et mes découvertes à travers le Net, me dit d’aller voir du côté de mon commentateur. Là, je découvre un auteur de talent dont le parcours atypique m’a laissé pantois. Donc, après avoir parcouru ses sites, je lui ai laissé un petit commentaire en guise de remerciements. J’étais loin de penser que ce petit signe allait me conduire vers la rencontre d’un autre auteur romancier qui me proposa de rejoindre sa nouvelle plateforme en voie de lancement. Il s’avère que cette plateforme, d’un genre nouveau, est quelque chose que je qualifierais de grande école dont l’admission requiert un examen de passage pas facile du tout. N’ayant pas eu la chance de passer une épreuve quelconque, à part les compositions du primaire, cette occasion est tombée à point nommé pour connaître le suspens des résultats d’un examen de haut niveau.

Donc, après avoir suivi les conseils et les orientations de M. Salaber, me voici face à un jury de haut niveau qui notera les épreuves présentées à travers mon roman. Si j’attends les résultats avec impatience, c’est juste pour avoir un aperçu de ce que ressent un candidat à l’examen du Bac par exemple. Un peu comme un élève devant ses examinateurs, j’ai hâte de connaître les annotations de cette équipe composée d’un lecteur (metteur en scène et comédien), d’un auteur de renom et d’un spécialiste agrégé de la langue française. En attendant, je ne remercierais jamais assez MM. Alain Garot et Salaber qui m’ont permis cette expérience supplémentaire dans une aventure si instructive et passionnante.

A titre d’exemple, voici le commentaire d’un examinateur :

Il ne s'agit pas d'un jugement vis à vis du texte, mais plutôt d'un questionnement (outre les aspects formels qui nécessiteraient une reprise) sur l'adéquation entre le genre de texte, la démarche de l'auteur, et les exigences du label. La position de l'auteur par rapport à son instruction, ses lacunes dues à son histoire, par rapport à l'école en général, suscite une émotion réelle. La qualité du récit est d'ailleurs bien supérieure à ce que l'évocation du parcours scolaire laisse entendre ou imaginer, et l'on devine chez l'auteur une curiosité intellectuelle dont le texte est en partie l'expression. L'expérience relatée est émouvante également, elle montre tout ce qu'une période troublée peut révéler de la nature humaine, mais il semble en fait à plusieurs reprises que l'auteur s'adresse en priorité à sa communauté, à la jeunesse de Kabylie, à un public qui possède certaines clés et qui fera le reste du chemin, (même si mon expérience de lecteur a été globalement agréable), que le texte trouve dans cette démarche toute sa justification, toute sa légitimité, mais aussi ses limites par rapport aux objectifs du label. Enfin pour revenir aux problèmes d'orthographe et de syntaxe, ils ne sont pas, globalement, un obstacle à la lecture (mis à part quelques passages confus où l'on se perd un peu), ils participent peut-être de l'authenticité de la démarche, mais ils peuvent difficilement s'accorder en l'état aux choix qui président à la validation en matière d'exigence formelle. Position évaluateur Avis : Très favorable.