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Poèmes en ballade

Un poème peut-il choisir son chemin et peut-on l’écrire sans en être inspiré ? C’est à cette question que je réponds oui en connaissance de cause. Il y a quelques années, alors que j’écoutais attentivement la cassette d’un auteur célèbre, je m’étais demandé quel était le moyen qu’il utilisait pour trouver des paroles aussi profondes.

Comme j’avais du temps à perdre et pour occuper mes moments vides de la journée, j’ai pris un crayon et du papier puis j’ai commencé à écrire dans ma langue maternelle les premiers vers tout en cherchant les mots. Il faut dire que la situation que je vivais à cette époque était telle que ce que j’écrivais avait pour référence les circonstances du moment. Donc, avec une forme métaphorique, je me suis mis à chercher une rime aux mots que je plaçais au fur et à mesure sur ma feuille de papier.

Ensuite, toujours pour occuper le vide qui pesait sur moi, j’ai continué à en écrire d’autres poèmes pendant quelques temps. Ces poèmes que j’ai composés pour mon propre plaisir ont fini par être sus de quelques proches qui m’ont demandé de les faire connaître au lieu de les garder dans mes tiroirs. Pour moi, ce n’était que des suggestions auxquelles je n’accordais aucune importante. A mes yeux, ce que je griffonnais n’avait pas de sens car je rédigeais dans ma langue maternelle avec un alphabet latin que j’ai essayé d’ajuster au mieux du point de vue phonétique.

Tout ce travail, y compris mon roman que j’avais sur papier, serait resté caché sans ce hasard qui m’a conduit à créer un blog bien avant que je ne possède un micro ou tout autre outil de communication. C’est à croire que ce chemin entrepris depuis peu était tracé d’avance. En effet, après que mes enfants m’aient offert ce matériel, je me suis attelé à reprendre deux projets : mon roman et le recueil. Comme la lecture des poèmes peut s’avérer difficile, j’ai jugé utile d’en faire un enregistrement audio sur mon micro portable, seul outil que j’avais en ma possession.

Une fois de plus, le hasard a voulu que je rencontre un jeune du village qui, après avoir entendu parler de mon blog, m’avait proposé d’imprimer mon livre ainsi que le recueil gratuitement. Hakim Nath Elhadj, fils de Da Omar et frère du Dr Lounis, puisque c’est de lui qu’il s’agit, insista pour me faire ce cadeau. Il alla jusqu’à me proposer le meilleur choix de papier pour les couvertures et les pages ainsi qu’un tirage illimité à me fournir gracieusement. J’étais surpris et même étonné par sa gentillesse et sa générosité sans limite. Comment pouvais-je le remercier ? Sur le champ je lui répondis que le livre était déjà publié par un éditeur qui en avait l’exclusivité mais pour le recueil, j’allais réfléchir.

Quelques jours après, j’ai revu Hakim pour lui dire que j’acceptais sa proposition fort louable, digne des valeurs de sa famille connue de tous, mais que de mon coté, le devoir m’imposait un geste en guise de remerciement, celui de faire don de la totalité de la somme des ventes. Connaissant la famille de Hakim, ce dernier ne devait pas s’attendre à mieux. Très content, il fit tout son possible pour me livrer à domicile peu de temps après le premier tirage dépassant 500 exemplaires en attendant d’autres tirages.

Voici donc, le trajet de quelques poèmes ayant vu le jour avec un enregistrement audio. Leur traduction en français n’étant pas possible, je tiens à présenter mes excuses aux non-amazighophones.